Questions à Nestlé : Traçabilité pour le soja et l’huile de palme, gestion de l’eau
A l'assemblée générale de Nestlé, Actares - actionnariat pour une économie durable - demande des éclaircissements sur la traçabilité dans l'approvisionnement en matières premières, comme le soja et l'huile de palme, ces cultures étant souvent liées à la déforestation. Nestlé est aussi concernée par des polémiques sur les captages d'eau aux USA et au Canada. Des informations controversées aussi font état de projets de privatisation de nappes aquifères en Amérique du Sud.
Nestlé doit poursuivre ses efforts pour améliorer la traçabilité dans ses programmes d’approvisionnement, et pour que les matières premières soient produites de manière responsable. Pour le soja indirect (la part de “soja caché”, sous forme d’alimentation pour les animaux de rente dans la chaîne d’approvisionnement), thème qu’Actares a soulevé l’an dernier, les risques sont pris en compte et le dialogue avec les ONG engagé.
Pour la production d’huile de palme, comment éviter que certains fournisseurs peu scrupuleux, qui s’abritent parfois derrière des labels ni assez contraignants ni indépendants, ne viennent gâcher les ambitieux engagements de “zéro déforestation” de Nestlé ? Actares souhaite que Nestlé se passe des fournisseurs qui n’ont pas une approche durable pour l’ensemble de leur production.
La presse internationale se fait l’écho de protestations de populations liées à l’eau, aux USA et au Canada : captages démesurés, taxes dérisoires en regard du chiffre d’affaire des eaux mises en bouteilles, concessions expirées, etc. Actares souhaite un apaisement avec les populations où des conflits ont lieu, la gestion de l’eau étant une des priorités de Nestlé.
Des informations - bien que démenties - font état de projets de privatisation de nappes aquifères à grande échelle, touchant notamment le Brésil et l’Argentine (aquifère Guarani). Actares demande à Nestlé des éclaircissements à ce sujet, et de le confirmer que ces rumeurs sont sans fondement.
A l’assemblée générale, tout en reconnaissant la qualité de la gestion de Nestlé, notamment dans ses aspects de politique sociale et environnementale, Actares s’oppose aux rémunérations nettement trop élevées du président du conseil d’administration et du CEO.